- Xavier BRETON, député de l'Ain - http://www.xavierbreton.fr -

Mariage homo: mon intervention lors des questions au Gouvernement

Lors de la séance des Questions au Gouvernement cet après-midi, j’ai demandé au Premier ministre d’ajourner la présentation du projet de loi en Conseil des ministres visant à ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe afin d’engager un débat public sur cette question ainsi que sur celle de l’homoparentalité.
Comme vous pouvez le constater, je regrette que la ministre déléguée en charge de la famille, Madame Dominique BERTINOTTI, n’ait pas répondu précisément à ma demande.La mobilisation continue. Tous ensemble.

Texte de la question posée au Premier Ministre.

Monsieur le Président,

Mes chers Collègues,

Ma question s’adresse à Monsieur le Premier Ministre,

Monsieur le Premier Ministre,

En 2002, la Ministre de la Famille, Ségolène Royal, créait le congé de paternité afin de renforcer la place du père dès la naissance auprès de son enfant, même en cas de séparation du couple des parents.

 Vendredi dernier, vous avez fait adopter un amendement au PLFSS pour 2013 visant à ouvrir ce congé de paternité, en cas de séparation des parents, au nouveau compagnon ou à la nouvelle compagne de la mère.

Ceci a provoqué de vives réactions dont celle de l’Union Nationale des Associations Familiales qui représente plus de 700 000 familles et qui craint, à juste titre, une mise à l’écart, un effacement du père, évincé de son droit d’établir, avec son enfant, un lien dès la naissance.

Et avec cette mesure vous êtes déjà en train d’instituer l’homoparentalité, alors même que nous n’avons jamais débattu du principe même de l’homoparentalité.

C’est une nouvelle illustration de votre passage en force, sans concertation aucune, sur des questions majeures de société qui, pourtant, concernent toutes les familles.

La semaine prochaine vous devez présenter au conseil des ministres le projet de loi visant à ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe.

Loin des clichés selon lesquels il y aurait d’un côté les modernes et de l’autre les ringards, les Français commencent à prendre conscience du bouleversement qu’impliquerait la disparition dans notre droit des mots « père » et « mère ».

Ils ne comprennent pas la revendication d’un droit à l’enfant. L’enfant n’est pas un droit que l’on revendique. Un enfant a des droits, universellement reconnus, dont celui d’avoir un père et une mère. Notre devoir est de protéger ces droits.

Monsieur le Premier Ministre, les Français ne veulent pas se faire imposer ces transformations profondes de notre société sans avoir au préalable participé à un véritable débat public.

 Alors, Monsieur le Premier Ministre, êtes- vous prêt à ajourner la présentation de ce projet de loi en Conseil des ministres afin de pouvoir engager ce débat public ?