Vigilance sur le risque de génocide au Soudan du Sud

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L’indépendance du Soudan du Sud mettait un terme à la plus dramatique guerre civile d’Afrique. On savait que le processus de paix et la naissance de ce nouvel Etat se feraient dans des conditions difficiles. La situation reste ainsi très fragile et des conflits éclatent encore régulièrement. Le Soudan du Sud est également l’un des pays les plus pauvres du monde où tout reste à construire : la corruption est encore très présente, d’importants litiges touchent la production de pétrole, les habitants vivent dans des conditions sanitaires et sociales très dures. Pire encore, le secrétaire d’Etat américain John Kerry évoquait hier un « risque de génocide » bien présent en précisant qu’il serait question de « tueries ethniques, tribales qui si elles devaient continuer, présenteraient un très sérieux défi à la communauté internationale ».

Plus que jamais, la communauté internationale doit apporter son aide au Soudan du Sud, la Banque mondiale doit poursuivre l’accompagnement financier engagé, l’Europe doit rester à l’écoute des dirigeants et des populations locales et les organisations humanitaires doivent être mobilisées en force pour aider les nombreux réfugiés.

En ce qui me concerne, après avoir participé à une mission institutionnelle dans la région il y a trois ans, j’avais été particulièrement sensibilisé aux enjeux locaux et j’avais pris l’initiative de proposer la création à l’Assemblée nationale d’un groupe d’amitié entre la France et le Soudan du Sud. Il est en effet important que l’Assemblée nationale contribue à l’action diplomatique de la France dans cette région et, face aux souffrances qu’endure le Soudan du Sud, nous devons poursuivre le développement de relations de confiance avec le plus jeune Etat du monde.

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