Il y a un an, l’indépendance du Soudan du Sud mettait un terme à la plus dramatique guerre civile d’Afrique. On savait que le processus de paix et la naissance de ce nouvel Etat se feraient dans des conditions difficiles. La situation reste ainsi très fragile et des conflits éclatent encore régulièrement. Le Soudan du Sud est également l’un des pays les plus pauvres du monde où tout reste à construire : la corruption est encore très présente, d’importants litiges touchent la production de pétrole, les habitants vivent dans des conditions sanitaires et sociales très dures.
Pour autant, le processus de paix est lancé, l’espoir d’un peuple et la volonté politique sont là . Voilà pourquoi, plus que jamais, la communauté internationale doit apporter son aide au Soudan du Sud,la Banque mondiale doit poursuivre l’accompagnement financier engagé, l’Europe doit rester à l’écoute des dirigeants et des populations locales et les organisations humanitaires doivent être mobilisées en force pour aider les nombreux réfugiés.
En ce qui me concerne, après avoir mené une mission institutionnelle dans la région il y a deux ans, j’avais été particulièrement sensibilisé aux enjeux locaux et j’avais pris l’initiative de proposer la création à l’Assemblée nationale d’un groupe d’amitié entre la France et le Soudan du Sud. Souhaitant que l’Assemblée nationale contribue à l’action diplomatique de la France dans cette région, je vais solliciter officiellement le nouveau Président de l’Assemblée nationale dès aujourd’hui, à la date anniversaire de la création du nouvel Etat sud-soudanais, pour que ce groupe d’amitié soit maintenu et que nous poursuivions le développement de relations proches et constructives entre nos deux pays.