- Xavier BRETON, député de l'Ain - http://www.xavierbreton.fr -

« La ruse de Taubira et la confession de Bertinotti », tribune publiée dans le Figaro

Il existe bien aux yeux du gouvernement un droit à l’enfant. Le million de manifestants du 13 janvier ? Peu importe, il faut passer en force et vite…

Pendant les quatre heures de débat en commission, les élus d’opposition interrogèrent sans relâche ministres et rapporteur du texte sur cette question essentielle, cette question qui interroge tous les Français. Oui ou non, le gouvernement soutiendra t-il la revendication des deux tiers des députés socialistes d’extension à la procréation médicalement assistée ? Non pas seulement dans le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe examiné au mois de janvier, mais aussi lors de l’examen de la loi sur la famille promis au mois de mars. On se pince pour y croire ; mais à cette question fondamentale posée lors de la séance de questions d’actualité par un élu écologiste à la Gardedes Sceaux, puis sans relâche durant les quatre heures de débat, la ministre n’a jamais répondu. Non en janvier, oui en mars. Ce stupéfiant et pas du tout démocratique silence ne peut vouloir dire qu’une chose : l’affaire est déjà conclue avec les élus du Parti socialiste, mais surtout ne rien afficher officiellement avant mars. Comme le dit sans ambages la ministre, de toutes les manières, tout ceci sera oublié dans quelques mois. Le million de manifestants du 13 janvier ? Peu importe ! Les questions de l’opposition parlementaire ? Méprisées ! Il faut passer en force et vite.

La ministre de la Famille alla, elle carrément droit au but. Pour Madame Bertinotti, je cite « l’adoption a été créée, elle a été rendue possible, c’est bien un droit à l’enfant (…). Avec la procréation médicalement assistée, on a bien donné à de nombreux couples hétérosexuels infertiles la possibilité d’avoir accès à l’enfant ». La déclaration est capitale car se trouve ainsi clairement exprimé l’enjeu des réformes à venir. Il existe bien aux yeux du gouvernement un droit à l’enfant et la procréation médicalement assistée, de ce fait, ne se trouve plus seulement justifiée, comme aujourd’hui par des raisons médicales. Et comment dès lors ne pas supposer que dela PMA, au nom de l’égalité, même si le gouvernement aujourd’hui s’en défend, on glisse inexorablement jusqu’à la gestation pour autrui.

Retrouvez l’intégralité de la tribune en cliquant sur ce texte [1]