Le projet de loi pour la refondation de l’école commence à être examiné cette semaine à l’Assemblée nationale.
Soucieux de participer pleinement au débat et de défendre la vocation première de l’école, nous avons travaillé avec une trentaine de collègues députés UMP, procédé à des auditions pendant trois mois et analysé avec méthode le projet de loi proposé par le Gouvernement.
Ce texte suscite de nombreuses objections.
Au lieu de dépasser les clivages politiques et de rechercher une unité et une ambition nationale partagée sur cet enjeu majeur que représente l’avenir de notre jeunesse, le projet du Gouvernement cherche la polémique et dénature l’école de la République en diffusant une idéologie politique partisane qui n’a pas sa place dans nos établissements scolaires.
Ainsi, nous refusons que l’école soit considérée comme le lieu d’exercice d’une égalité louable en théorie mais dévastatrice en réalité car elle nierait les différences et les particularités individuelles qui font que chaque élève doit être considéré et aidé de façon personnalisée et adaptée.
Nous refusons également que l’école soit utilisée pour transformer les mentalités et faire évoluer la société. L’école doit rester un lieu de transmission des connaissances, d’apprentissage et d’enseignement républicain et neutre, permettant à chaque élève de développer un raisonnement libre. Détourner l’école de son rôle fondamental et distiller des pratiques insidieuses sont des méthodes utilisées par certains pays plutôt éloignés de notre modèle démocratique. Et lorsque nous entendons le Ministre de l’Education nationale parler « d’arracher les élèves à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel »…nous affirmons qu’il est temps de consacrer une définition du rôle de l’école qui soit unanime et acceptée par la Nation toute entière.
Nous préconisons ainsi une définition de l’école qui rappelle sa vocation première : transmettre les savoirs fondamentaux qui permettront à chaque élève de réussir et de trouver sa place dans la société.
Nous souhaitons aussi que l’on aboutisse à un constat partagé sur les défaillances de l’école depuis des décennies et développons des propositions concrètes pour alimenter le débat.
Vous retrouverez tous ces éléments développés dans le rapport  «DE L’OXYGÈNE POUR L’ECOLE» rédigé avec mes collègues Jean-Frédéric Poisson et Frédéric Reiss : cliquez ici.